Répondre à un besoin social

 

CARACTERISER  LE  BESOIN  SOCIAL

 

1. SUR LES ACTIONS D’ENTRAIDE SOCIALE :

 

Besoins des publics ciblés :

  • Rompre une situation d’isolement social.
  • Retrouver du lien social, retrouver de l’échange.
  • Trouver des réponses ou des orientations concrètes à des difficultés d’ordre administratif et/ou financier : mise en lien avec les services sociaux (CCAS, CIAS, Maison de la Justice, réseau Violences conjugales et intrafamiliales).
  • Etre accompagner en informatique : conseil pour l’achat d’un ordinateur, installation de système d’exploitation et logiciels libres (Linux), formalités administratives en ligne (carte grise : immatriculation véhicule, changement d’adresse, etc).
  • Faire face à des situations de harcèlement ou d’agression : violences conjugales, conflits de voisinage, agressions sur des personnes sans-domicile.
  • Besoin de soins médicaux, d’assistance psychologique ou sociale.
  • Recherche d’une aide bénévole pour réaliser un travail physique (monter un lave-linge ou un frigo, etc).

Solutions par rapport aux besoins ciblés :

  • Un espace associatif de vie et d’échange au cœur du centre-ville.
  • Des permanences sociales tenues par des bénévoles et une coordinatrice permanente tous les après-midi de la semaine (220 permanences par an).
  • Une équipe de bénévoles à l’écoute des publics :
  • Pour orienter les personnes vers les services sociaux de la ville.
  • Pour trouver des personnes ressources capables de mettre en place des solutions opérationnelles rapides, voire d’urgence.
  • Un atelier informatique tenu par un bénévole, au moins une fois par semaine.
  • Un atelier de coiffure sociale avec des tarifs adaptés aux revenus des bénéficiaires.
  • Des ateliers Découverte pour les familles (en ville ou dans la nature) gratuits animés par le CPIE des Causses Méridionaux (une fois par mois).

Pertinence de l’action par rapport aux besoins :

  • Le local de l’association, bien placé en cœur de ville, est maintenant bien connu des publics et son action sociale est reconnue au niveau local.
  • Le nombre annuel important des permanences d’accueil, malgré un très faible budget de fonctionnement.
  • L’expérience de l’équipe de bénévole depuis que l’action a été mise en place il y a 5 ans.
  • L’action est complémentaire des autres services sociaux de la ville et des services de santé : orientation vers ses services, contact de personnes ressources. Nous avons constaté au fil des années que certains publics sont très réticents à faire appel aux services sociaux ou aux services médicaux, et viennent plus facilement au local de l’association pour demander de l’aide.
  • L’atelier informatique s’est doté de plusieurs PC depuis sa mise en place il y 2 ans :
  • Les publics demandeurs n’ont souvent aucunes notions d’informatique.
  • Les publics n’ont pas d’accès personnel à internet.
  • Les démarches administratives autrefois traitées aux guichets ou par téléphone sont de plus en plus traitées sur des portails internet.
  • L’atelier de coiffure sociale permet aussi aux publics en situation d’exclusion de garder une image de soi positive.
  • Les ateliers Découverte apportent une occasion pour créer du lien au sein des familles.

Limites de l’approche :

  • Une des limites principales réside dans l’écart qui existe entre « Entraide sociale » et « Aide sociale ».
  • Pour la plupart des bénéficiaires, l’action est perçue comme de l’aide sociale, au même titre que celle des autres services sociaux de la ville.
  • L’Entraide sociale supposerait une participation plus active des bénéficiaires, l’objet de l’action étant qu’à plusieurs et en collectif on a plus d’efficacité et de résilience que seul et isolé.
  • De ce fait, la grande majorité des bénéficiaires ne sont pas adhérents de l’association, ce qui pose régulièrement un problème sérieux pour valoriser et financer cette action.
  • Il conviendrait de développer des ateliers et des animations pour permettre aux bénéficiaires d’être plus partie prenante au sein de l’action, et éviter ainsi que l’action soit perçue uniquement comme un service d’aide sociale.

 


2. SUR LES ACTIONS DE DEMENAGEMENTS SOLIDAIRES :

 

 Besoins des publics ciblés :

  • Pouvoir réaliser un projet personnel (professionnel, familiale, social) en changeant de domicile.
  • De manière générale, l’accès à une plus grande mobilité pour les personnes en situation d’isolement et de précarité sociale.
  • Améliorer ses conditions de logement et de vie (logements parfois insalubres).
  • Résoudre des problèmes d’insécurité, voire de harcèlement.
  • Pour les bénéficiaires isolés résidant dans des villages, se rapprocher du centre-ville : écoles, travail, commerces, administrations.
  • Au niveau des aides déménageurs : préparer un projet d’IAE, se sentir utile socialement.
  • Au delà du déménagement lui-même, être aidé et accompagné :
    • Avant dans la préparation.
    • Après dans l’installation.

Solutions par rapport aux besoins ciblés :

  • Un service d’assistance au déménagement, en contact avec les services sociaux de la ville, capable de répondre à des situations d’urgence.
  • Un numéro unique à appeler pour les publics, un point de contact au local de l’association en centre-ville.
  • Des tarifs solidaires.
  • Un service réservé aux publics les plus défavorisés (bénéficiaires des minima sociaux).
  • Une équipe de deux à quatre déménageurs, encadrée par un chef d’équipe.
  • Des moyens matériels permettant de réaliser un déménagement de qualité, semblable à un déménagement classique.
  • Un dossier administratif est constitué : formulaire d’évaluation du besoin, estimation, convention, assurance, reçu, aide financière éventuelle.
  • Un service de conseil et d’accompagnement assuré par la coordinatrice, en amont (parfois visites avant le choix du nouveau logement) et en aval (formalités liées au changement de domicile).

Pertinence de l’action par rapport aux besoins :

  • Le service de déménagement solidaire s’organise en tous points comme un déménagement classique.
  • Prix abordable pour le bénéficiaire, surtout s’il bénéficie d’une aide financière (CAF).
  • Prix parfois très ajustés pour les bénéficiaires rencontrant de sérieuses difficultés financières.
  • Importance de mettre en place une préparation rigoureuse avec certains publics, ce qui au final limite le coût du déménagement.
  • Accès à un logement plus confortable, parfois à un loyer moins cher et un logement mieux situé, offrant une meilleure qualité de vie, favorisant l’accès aux services du centre-ville, améliorant les chances de trouver un emploi.
  • Pour les aides déménageurs : remobiliser des bénéficiaires du RSA vers un projet professionnel ou vers une structure d’IAE, ou vers une formation professionnelle.
  • Le déménagement intervient en aval du service d’entraide sociale, au même titre que les autres services d’assistance sociale de la ville, pour résoudre parfois des situations d’urgence.
  • L’action créé une forme de lien social entre les publics qui aspirent à changer de domicile et les aides déménageurs qui en retirent un sentiment d’utilité sociale.

Limites de l’approche :

  • Il y a encore des publics pour qui le prix du service est encore trop élevé, et pour lesquels seules des actions bénévoles restent possibles.