Etat des lieux et besoin social

Etat des lieux :

Dans ses Cahiers de prison, le philosophe Antonio Gramsci écrit à propos de la crise :
Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair- obscur surgissent les monstres ».

Dictature verte, confiscation des biens au service de quelques-uns, privation des libertés individuelles, ostracisme… Les risques de dérives autoritaires sont grands, et les populations les plus fragiles – les pauvres, les exclus, les dominés – seront les moins bien préparés et les plus durement touchés.


C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, plus que jamais et dans cette situation inédite, l’éducation populaire a un rôle à jouer : accompagner les individus et les groupes à élaborer des réponses démocratiques et politiques aux problématiques actuelles et à venir. Pour que dans la tourmente, nous soyons encore capables de faire société. Pour que l’effondrement devienne une opportunité de repenser les rapports sociaux et les biens communs.

Dans cette optique, on peut s’appuyer sur les quatre missions de l’éducation populaire, énoncée par le sociologue Christian Maurel.

Le besoin social :

  • La conscientisation : dépasser le déni, pour que chacun puisse trouver les ressources internes pour anticiper, se préparer mentalement et pratiquement, au quotidien.
  • L’émancipation : sortir des conditionnements, ne pas reproduire les rapports de domination de l’ancien monde, et favoriser un épanouissement de tous.
  • L’augmentation de la puissance d’agir : développer l’esprit critique et fertiliser les désaccords, construire des savoirs et des savoir-faire collectifs.
  • La transformation sociale : définir collectivement de nouveaux modes de production et de consommation, un partage juste et viable des ressources.
  • Le soutien psychologique des acteurs du changement : « Qu’ils soient entrepreneurs sociaux, travailleurs autonomes ou encore employés d’organisations à but non lucratifs, les acteurs de changement ont à cœur leur mission et aspirent à transformer positivement la société. Malgré une volonté et une motivation de fer, l’énergie demandée par la nature de leur travail peut parfois sembler inhumaine. » (la santé mentale des acteurs du changement, par clarisse Broucke).

Quelques expériences et initiatives qui marchent

Le mouvement des Transitions : liens utiles :

Le projet de collectif lodévois des associations liées à la transition et à l’économie sociale et solidaire

L’objectif du projet est de créer à terme un réseau de partenanires (associations, collectivités, entreprises) sur le territoire afin d’être plus réactif en termes de résilience.

Les publics visés

  • Associations,
  • Entreprises,
  • Etablissements scolaires,
  • Grand public,
  • Elus locaux et régionaux,
  • Acteurs sociaux (voir Emeline De Bouver chargée de projet à la FUCID et Camille de Monge chargée de projet à ATD Quart Monde).

Les objectifs du projet

  • Rechercher et communiquer des informations fiables et pertinentes à partir de sources scientifiques sur les différentes problématiques liées à la transition : énergies, déchets, agriculture, alternatives économiques, low-techs, gestion de l’eau, etc.
  • Sensibiliser les publics visés.
  • Créer du lien entre associations sur le territoire : coopération, mutualisation de moyens.
  • Préparer les consciences à la perspective d’une transition pas comme les autres.
  • Développer le pouvoir d’agir.

Projet Territoire Zéro Chômeurs de Longue Durée

Pour en savoir plus, visitez le site de l’association TZCLD : https://www.tzcld.fr/